Voici un poème d’un écrivain kabyle, Arezki BOULAOUCHE. Ce texte évoque la recherche de la « belle » liberté à laquelle tout individu aspire, à l’image du peuple kabyle depuis des centenaires…
Le texte est livré dans sa version française.
Même si la gelée tombe
Même si la gelée tombe
Le froid atteindra les os
J’accepte de dormir dans la rue
Pourvu qu’elle me sourie
Car c’est un vrai trésor
Le chemin vers elle qu’il soit montant
Serpenté ou descendant
Je suis prêt à l’affronter
Je pense qu’elle va m’accepter
Qu’elle ne fuira pas en me voyant
J’accepte les grêlons et la neige
Que la rivière déborde, je m’en fiche
Car sa passion dompte ma cervelle
Unique elle n’a pas d’égal
Je me rendrai chez elle
Oh ! Fleur de basilic
Qui ne se vend sur les marchés
Depuis toujours, tu brûles mon cœur
Je te cherche, et toi donc ?
Serre-moi fort dans tes bras
Où es-tu liberté ?
Constamment loin de moi
Mon œil brûle d’envie de t’admirer
Réponds donc à mon appel
Fais-moi une place près de toi
Où es-tu liberté ?
Oh ! Clair de lune
Et pure tel un miroir
Ouvre la porte de l’espoir
Que nos visages puissent se voir
D’après l’œuvre d’Arezki BOULAOUCHE,
« Poèmes berbères (kabyles), mon petit éditeur, 2015 »
Autre roman de l’écrivain : « l’enchanteur enchanté, éditions complicités, 2019 »