Le poème du mercredi

Tous les mercredis, le site du lycée vous offre un poème, comme ça, pour que vous y puisiez de l'inspiration, pour égayer votre journée, pour faire entrer de jolis mots dans votre quotidien...

Chaque poème peut répondre (ou pas) à ceux proposés par le collège PICASSO de Monfermeil que vous pouvez découvrir ici : http://www.clgpicasso.fr/category/le-poeme-du-dimanche/

Chacun peut participer en proposant un poème de sa création, ou choisi au gré de ses lectures ! Envoyez un mail à l'enseignante qui coordonne les publications : eleonore.vergne@yahoo.fr
 

Les poèmes du mercredi 9 et 10

A la manière de Abd EL Malick

​Je me souviens de l'appel du 18 juin, 
Des tirailleurs africains et de cette chaine de solidarité qui a sauvé la France de l'invasion allemande,
çà c'est du lourd!
mais je me souviens aussi de la traite négrière; du travail forcé, de l'esclavage; de la colonisation, de cette aliénation culturelle et religieuse
çà c'est pas du lourd!
Je pense que pour faire le Bien, je devrais poser de bonnes actions et changer de comportement
çà c'est du lourd!
Mais on voit que ce monde est une jungle où règne la loi du plus fort dans cette hypocrisie harmonieuse;
çà c'est pas du lourd!
Les Hommes sont d'éternels combattants,
çà c'est du lourd!
 
Comoé Parfait 1MELEC C

 

A la manière de Ronsard

​La Vie d'Orphée bouleversée par une mort
​Ses mains portant un corps
​deux tortues et un triste décor
​c'est pendant le mariage qu'il déplore sa mort
​Le chien à trois têtes maitrisé
​le dieu de l'enfer ; Hadès persuadé
​La fin de L'antre laissant une âme piégée
Orphée ,dans son coeur, est grandement attristé
​Un tableau triste et douloureux
​Orphée était amoureux
​Puis douteux et malheureux
Pourtant la mort n'est pas sa fin
​Elle se retrouve aux confins
Chacun a son destin
Zrouri  Charaf-Edine 1MELEE C

Les poèmes du mercredi 7 et 8

Des acrostiches

 

Suis-je un homme drôle et respectueux

Hibou est calme aujourd'hui

Oscar il est trop intelligent

Au monde de fou

Ibrahim a dit je suis gentil

Boubacar a dit je suis drôle

Shoaib, classe 2TNEA

Y'a-t-il quelqu'un que vous aimez

Ou vous détestez quelqu'un

Usurpateur que je suis

Sais-tu que je suis ton âme soeur

Sais tu que je suis ton  amant

Où va ton coeur

Usurpateur qui prend ton coeur

Fais car tu regretteras

​​Youssouf, classe​ 2 TNEA

Le poème du mercredi N°6

Les Enfants de Novembre
Barbara, 1990
Comme le vent mouvant,
Venus
Du Nord au Sud,
Comme le vent mouvant,
Venus
De l'Est en Ouest,
Franchissant les torrents,
Les coteaux,
Les rivières,
Franchissant les espaces
D'ombre et de lumière,
Comme des milliers d'oiseaux
Qui feraient transhumance,
Comme des milliers d'oiseaux
Sur un ciel d'Espérance,
Regarde-les venir,
Les enfants de lumière.
Les voilà qui avancent
En dansant leur colère.
Ils sont venus pour Un,
Tombé sous la violence.
Ils sont venus vous dire
D'aimer nos différences.
Beaux,
Unicolores,
Multicolores,
Ils sont venus nous dire
De taire nos violences.
Comme des milliers d'oiseaux,
Au-delà des frontières
Qui, aux bouts de leurs ailes,
Porteraient la lumière,
Comme le vent
Du Nord au Sud,
Comme le vent
De l'Est en Ouest,
Regarde-les venir,
Les oiseaux magnifiques.
Ils portent l'Espérance,
Les enfants de lumière.
Laissez-les passer,
Laissez-les passer,
Laissez-les passer,
Laissez-les passer.
Ils portent l'Espérance,
Les enfants de novembre

Le poème du mercredi N°5

L'instant poétique cette semaine, sera musical ! Carine Tazé, professeure documentaliste, propose le texte de Georges Brassens, "La mauvaise réputation". Ce texte très actuel est toujours plaisant (et surtout instructif) à relire et à écouter.

 

Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation ;
Que je me démène ou qu'je reste coi,
Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant mon ch’min de petit bonhomme ;
Mais les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Non, les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du quatorze-Juillet,
Je reste dans mon lit douillet ;
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne ;
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Tout le monde me montre du doigt,
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand je croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
Je lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux se r’trouv’ par terre.
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes ;
Mais les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…

Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Tout le monde se ru’ sur moi,
Sauf les culs-d’-jatt’, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémi’,
Pour d’viner l’ sort qui m'est promis :
S'ils trouv’nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch’mins qui ne mèn’nt pas à Rome ;
Mais les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Non les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Tout le monde viendra me voir pendu,
Sauf les aveugl’s, bien entendu.

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